Le train électrique TrensQuébec

[Marc Fortin]

Breton sera chargé de l’électrification des transports
10 mai 2013 |Jessica Nadeau|Québec

Six mois après avoir dû démissionner de son poste de ministre de l'Environnement, Da­niel Breton devient responsable du vaste dossier de l'électrification des transports, une nomination qu'il considère comme une «marque de confiance» de la première ministre.
Pour le député de Sainte-Marie–Saint­-Jacques, il s'agit d'une réhabilitation en bonne et due forme. La fin du purgatoire? Daniel Breton éclate d'un grand rire à la question du De­voir dans son bureau de l'hôtel du Parlement.
« D'autres peuvent voir ça comme ça, mais moi je ne le vois pas comme un purgatoire. Mais une chose est sûre, alors que les gens pensaient que le Parti québécois me laissait tomber ou qu'il me tassait, ça démontre que j'ai encore la confiance de la première ministre. »
Disposant d'une vaste expérience dans le milieu de l'automobile et de l'environnement. Daniel Breton estime qu'il est le mieux placé au sein de ce gouvernement pour mener à bien ce vaste chantier, décrit à maintes reprises par la première ministre Pauline Marois comme «le projet du XXIe siècle pour le Québec» .
Un «honneur»
C'est un «honneur» d'être «le premier élu dé l'histoire du Québec responsable de l'électrification des transports», dit M. Breton. Il soutient également qu'il est le premier élu québécois à brancher son véhicule à l'Assemblée nationale. Bref, un «précurseur ».
Le député de Sainte-Marie-Saint-Jean relèvera directement de la première ministre et travaillera en partenariat avec les ministères des Finances, du Développement industriel, des Transports, des Ressources naturelles et de l'Environnement, de même qu'avec Hydro-Québec, dans le but «d'arrimer tout ce qui se fait de bien et de développer une politique d'électrification des transports qui soit cohérente».
L'ancien chroniqueur automobile et environnementaliste veut voir plus de véhicules électriques sur les routes et souhaite électrifier trains et autobus du Québec. Le comité se penchera avec beaucoup d'intérêt sur le monorail suspendu, un projet québécois de TrensQuébec. «L'idée, c'est d'analyser ça, voir si ç'a de l'allure. Il faut le regarder Quand le Réseau des ingénieurs du Québec dit que ça vaut la peine de regarder ça, on ne peut pas rejeter ça du revers de la main. »
Il regarde également du côté des traversiers électriques, qui font leurs preuves en Europe. «Je veux voir ce qui se fait de bien ailleurs dans le monde pour qu'on puisse amener ces solutions ici», lance Daniel Breton en ouvrant grands les bras dans un élan d'enthousiasme.
Le Devoir